Historiquement le Tibet était divisé en 3 grandes provinces, l’U-Tsang, le Kham et l’Amdo (qui correspondent aujourd’hui respectivement pour les deux derniers à une partie du Sichuan, du Gansu et du Qinghai chinois ).
Lhassa est le chef-lieu de la RAT (Région Autonome du Tibet qui n’a d’autonome que le nom) que l’on appelle plus communément aujourd’hui le Tibet mais qui correspond en fait seulement à la région de l’U-Tsang.
Il faut faire la demande d’un permis spécial lors de la demande du visa pour s’y rendre.

Perchée sur le plateau tibétain à 3650 mètres d’altitude, Lhassa, environ 900 000 habitants est une ville qui offre le visage d’un Tibet moderne ayant su conserver ses traditions ancestrales et dans laquelle débarquent par milliers migrants et touristes chinois.
Elle laisse cependant deviner une face plus sombre, d’une oppression chinoise constante, policiers et militaires sont omniprésents.
Envahie de milliers de touristes chinois l’été, elle est étrangement désertée des étrangers, nous n’étions même pas dix en ville à ce moment là (on se repère vite).
Le Barkhor, le coeur de Lhassa
Le Barkhor est occupé en son centre par le temple du Jokhang, premier temple bouddhiste du Tibet et haut lieu de pèlerinage pour tout tibétain.
Le Jokhang est ceinturé par une boucle de 1 kilomètre que l’on appelle le Barkhor qui permet aux pèlerins de faire la Kora, c’est à dire d’effectuer un pèlerinage en tournant autour d’un lieu saint. Chez les bouddhistes il doit toujours se faire dans le sens des aiguilles d’une montre.
Des pèlerins qui se prosternent en marchant
Ce qui frappe quand on arrive sur le Barkhor (après avoir montré patte blanche auprès des policiers chinois) ce sont ces pèlerins qui se prosternent en marchant. Une telle dévotion n’est pas rare au Tibet mais toujours impressionnante à voir.
Le pèlerin marche, puis tous les 3 pas se prosterne jusqu’à s’allonger totalement, avant de se relever et de recommencer.
Une forme de dévotion absolue, qui force l’admiration, d’autant plus qu’elle se déploie également sur des pèlerinages de plusieurs mois.



Vitrine du vieux Lhassa et marché tibétain
Malgré quelques destructions opérées par le gouvernement chinois le Barkhor recèle encore des bâtiments et demeures d’architecture tibétaine qui en font la vitrine de l’ancienne Lhassa.
C’est un quartier piéton très animé de par le marché puisqu’on y trouve désormais un marché tibétain ainsi que de nombreux cafés et restaurants. La ville est envahie de touristes chinois en période estivale.


















Le Barkhor by night




Quartier musulman de Lhassa car oui des tibétains musulmans ça existe !
On associe quasiment systématiquement Tibet et bouddhisme et pourtant, même s’ils sont peu nombreux, il existe des tibétains musulmans.
La plupart d’entre eux sont originaires du Cachemire indien. On les appelle les Kachee. Leurs mosquées ont un style architectural qui leur est propre.




Lhassa au-delà de la vieille ville
Autour du Barkhor les bâtiments sont encore un peu de style tibétain mais plus on s’éloigne, plus Lhassa devient simplement une ville chinoise moderne avec de grandes avenues, de grands immeubles et des centres commerciaux.






Attention, gardez bien en tête que vos déplacements ne sont pas libres dans la RAT et qu’en plus d’avoir un permis vous aurez aussi l’obligation de passer par une agence qui elle-même est dans l’obligation de vous fournir un guide pour la plupart des visites.
Il est également interdit pour une personne en visa touristique de sortir de Lhassa par ses propres moyens ou en transport public, il vous faudra donc obligatoirement un chauffeur agréé pour les activités extérieures. (N’hésitez pas à m’envoyer un mail si vous avez des questions).
Néanmoins se relaxer avec une bière du toit du monde reste à la portée de tous ! Cheers !
