A la frontière entre le Sichuan et le Gansu, dans la préfecture autonome tibétaine de Gannan, perché à 3323 m d’altitude dans un décor d’Alpes suisses, un village de 4000 âmes du nom chinois de Langmusi (Taktsang Lhamo en tibétain) abrite les monastères de Kirti et Sertri.
Si chacun des deux monastères se situe dans une province différente, ils ne sont en fait distants que de quelques mètres.


Monastère de Kirti, côté Sichuan
La séparation entre ces deux monastères ne serait pas seulement géographique mais aussi politique et esthétique.
Le monastère de Kirti, le plus grand des deux, et qui compte environ 700 moines ne recevrait aucun support financier du gouvernement chinois ce qui lui confère des toits et des façades plus austères mais plus authentiques.






De mystérieuses petites grottes et la gorge de Namo
Le monastère de Kirti est entouré d’une prairie ouverte aux promeneurs et terrain de détente de ses moines.
Si l’on pousse un peu plus loin, on atteint une petite rivière surplombée de parois dans lesquelles ont été creusées des grottes qui abritent les esprits de la montagne et pour lesquels on laisse quelques offrandes.
Puis on entre dans une gorge qui s’ouvre sur la vallée suivante où se tient un petit campement qui fait volontiers goûter quelques boulettes de tsampa.







Monastère de Sertri, côté Gansu
Pour accéder au monastère de Sertri, il faut à nouveau franchir la belle porte d’entrée, et monter légèrement dans un décor d’alpage pour y voir briller ses dorures impeccables.
Le monastère compte environ 300 moines et pratique encore la tradition tibétaine des funérailles célestes où l’on dépose les corps des défunts sur la colline afin qu’ils soient mangés par les vautours (continuez tranquilles il n’y a pas de photos).
Bien que moins important que Kirti, le monastère de Sertri sert de base de départ à certains pèlerins.














